Des nurseries à poissons “made in Golfe-Juan”

17 septembre 2021

Des habitats protégés pour les jeunes poissons ont récemment été installés à l’entrée du Vieux-Port, sur la digue Sud. Ce projet a vu le jour grâce à la volonté commune de Alexandra Cornardeau, élue aux ports de la commune de Vallauris-Golfe-Juan, de Jacques Moro, plaisancier du port, et de l’équipe du Vieux-Port de Golfe-Juan, tous engagés dans la protection de la biodiversité.

Une initiative commune avec Alexandra Cornardeau, Jacques Moro et le port.  

Jacques Moro a tout récemment fabriqué quatre habitats à partir de structures métalliques, de filets de pêche, de cordes en chanvre et de branches. « J’ai 80 ans : mon grand-père paternel, que je n’ai pas connu, disait déjà à mon père qu’il n’y avait plus de poissons dans nos eaux » ex­plique-t-il. « Ancien chasseur sous-marin, j’étais très observateur et la vérité… c’est qu’il n’y a plus grand-chose, effectivement. Il y a, par contre, des choses à faire pour améliorer cette situation et je sais de manière empirique que les poissons ont besoin de nids. J’avais déjà réalisé des nurseries de mon côté il y a un an ou deux et puis j’ai été contacté par Alexandra Cornardeau, qui s’occupe des ports et des plages : elle m’a demandé de re­commencer l’opération ! ».

Des nurseries conçues à partir de matériaux de recyclage

L’inspiration de Jacques Moro ? « Des émissions télévisées sur la pêche japonaise ou encore des documents sur le dispositif de concentration de poissons (DCP)… » Objectif : fabriquer des nurseries les plus performantes possibles ! « J’ai attaché des cordes autour d’un anneau métallique, j’ai fait un bonhomme de la mer avec des palmes recouverts de filets, et puis j’ai fait aussi une nurserie avec les débris des tempêtes qui se retrouvent sou­vent en mer, des bouts de bois, etc. » Quatre nurseries sont désormais en place. Chacune conçues avec des matériaux différents, afin de voir à long terme laquelle fonctionne le plus ou le moins et ainsi les perfectionner.

La protection de la biodiversité au cœur du projet

Afin de l’épauler, il a été fait appel à une plasticienne de Vallauris Golfe-Juan : Catherine Ferrari. « La protection de la biodiver­sité est une cause qui me tient à cœur. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de réaliser ces nurseries à poissons en céramique. J’ai trouvé son idée tellement intéressante que j’ai tout de suite accepté » explique la plasticienne. Cette dernière a fabriqué elle aussi trois nurseries, en céramique cette fois (dont deux réalisées à partir des modèles dessinés par le porteur du projet).

Sept nurseries à poisson installées à l’entrée du Vieux-Port, sur la digue Sud.

Après échange avec les équipes du port, un em­placement a été réservé pour immerger les sept nurseries. Une action exemplaire, qui s’inscrit également dans une démarche pédagogique et qui sera ainsi présentée lors des journées « école au port » organisées par la CCI, afin de sensibili­ser les scolaires à l’environnement et à la protec­tion de la biodiversité.

Retrouvez cet article et bien d’autres dans la dernière édition de la Lettre du port de Golfe-Juan.